Charles-Joseph de Ligne, riche de contradictions qui tiennent à sa personnalité autant qu'à son état, fut à la fois généreux et égoïste, insolent et respectueux de souverains qui ne lui venaient pas à la cheville, fin diplomate et négligent pour sa propre gloire, fidèle aux hommes et infidèle aux femmes, observateur pointu et aveugle toute à la fois. Charmeur, toujours grand seigneur en chaque circonstance, il est sans nul doute la dernière mémoire d'un siècle après lequel plus rien, jamais, ne sera pareil.