Notes :
Le jeune batteur d'un petit groupe de rock n'est pas insensible au gringue que lui fait une jeune beauté dans le public. Mais la belle a un puissant protecteur, le chef d'une triade de Hong Kong qui débarque dans la chambre pour récupérer sa protégée. Le truand réclame au père du jeune amant, gangster lui aussi, non pas la tête, mais les mains du musicien rebelle. Pour sauver son fils, le paternel l'envoie à Taiwan, chez son oncle qui habite dans les montages où le jeune citadin s'ennuie ferme. Lorsqu'il entend une répétition des "Tambours zen", un ensemble de batteurs vivant en communauté, il demande à intégrer le groupe. Mais il a encore un long chemin à parcourir, musicalement et humainement.
Débutant comme un film à la Johnny To, "The Drummer"(second long métrage du réalisateur) évolue vers un récit initiatique presque bouddhique à la Kim Ki-Duk ("Spring, summer..."). Trois récits s'entrelacent, la narration progressant à de multiples niveaux: criminel, philosophique, et mélodramatique au coeur d'une famille où les sentiments sont aussi puissants que l'incapacité à les communiquer. L'ensemble est soutenu par la dimension musicale fascinante. Kenneth Bi contourne la monotonie de l'instrument (le tambour) en l'abordant sous différentes facettes.
