*Veuf depuis deux ans, Germain est un laboureur conscient de ses devoirs envers les trois enfants que lui a laissés son épouse. Son beau-père lui conseille de se remarier ? Il accepte. Et le voilà en route pour une visite à une veuve, en compagnie de la jeune Marie destinée à devenir bergère dans une ferme voisine. Le brouillard se lève alors que vient le soir et que l'orage menace. Il faut s'abriter pour la nuit, près de la mare au diable, aussi ensorcelée qu'enchanteresse. Le regard de Germain sur Marie se fait différent... "Roman de moeurs rustiques", comme le désignait George Sand, "La mare au diable" (1846) prend place dans un ensemble d'histoires de villages, avec un sens aigu de l'observation et une oreille assez fine pour restituer le ton des dialogues. Pierre Maury, "Le Soir" [4ème de couv.]
*On l'appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d'y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le cœur triste. Germain va chercher une épouse pour s'occuper de ses enfants orphelins de leur mère. À quoi bon se marier, pense-t-il, quand l'amour n'y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin. Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu'il aime tant. Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets. [source : Babelio]