Désirer la violence : ce(ux) que la pop culture nous apprend à aimer

Thibaud, Chloé

les Insolentes DL 2023

Résumé :

Qui n'a jamais jubilé devant la vengeance sanglante de Breatrix Kiddo dans  Kill Bill  ? Fondu devant la rencontre d'Allie et Noah dans  N'oublie jamais  ? Ri aux éclats devant  Friends  ? Chanté à tue-tête devant Grease  ?  À travers l'archétype du bad boy, les scénarios balisés des comédies romantiques, la profusion de baisers « volés », et même les dessins animés de notre enfance, ce livre nous plonge dans les eaux troubles de la pop culture pour révéler comment la fiction influence insidieusement nos comportements et nos relations amoureuses. En analysant les rouages de la narration, l'autrice démystifie nos fascinations et idées reçues, et met à nu les dynamiques toxiques qui s'étalent sur nos écrans.Comment les films et les séries parviennent-ils à nous faire apprécier des comportements douteux, voire illégaux, y compris dans la vie réelle ? Comment nous inculquent-ils qu'il est normal d'aimer avoir mal ou qu'on nous fasse du mal ? Comment nous apprennent-ils à désirer la violence ?  Un essai percutant, émaillé d'exemples précis et ponctué d'analyses de spécialistes (historiennes, scénaristes, linguiste, psychanalyste, sexologue…), qui invite à une réflexion profonde et audacieuse sur les violences sexistes et sexuelles qui se cachent sous le vernis de nos divertissements préférés.Chloé Thibaud est journaliste indépendante, spécialiste des sujets culture et société.  Désirer la violence  est son cinquième livre.

Tables des matières :

Sommaire Préface p.
6 Introduction p.
10 Ce(ux) qui nous amuse (nt) p.
24 « Ce que nous normalisons à l'écran, nous le normalisons dans la vie » p.
27 « Vous a-t-il volé un baiser ? » : des victimes blanches comme neige p.
29 Baiser volé ou agression sexuelle ? p.
37 Le casse-tête Klapisch p.
39 Vos héros préférés sont des agresseurs p.
45 « Est-ce qu'elle s'est débattue ? » : Grease, c'est pas brillant p.
49 Le (mauvais) coup du pop-corn p.
51 Vous avez dit comédies «romantiques » ? p.
54 Fais-moi mal, chérie chérie chérie p.
62 Les femmes ne se battent pas, elles se crêpent le chignon p.
64 Ce(ux) qui nous manipule(nt) p.
68 Le syndrome Chuck Bass p.
70 Du syndrome Chuck Bass au syndrome de la sauveuse p.
73 Mordues de vampires p.
75 Passion bad boys, la faute aux hormones? p.
77 Dragueurs, forceurs, agresseurs p.
78 Valmont et le « crime de séduction » p.
84 Le « non » des garçons p.
86 Les hommes gentils ne sont pas sexy! p.
87 Les « mecs sympas » le sont-ils vraiment ? p.
89 Se battre par amour, se battre pour l'amour p.
93 Objectif: « avoir la fille » p.
96 « Ross était en vérité un énorme psychopathe » p.
98 Mon roi ou le règne du patriarcat p.
104 Ce(ux) qui nous tue (nt) p.
112 Les violences conjugales p.
114 Le « droit de correction » p.
117 « La meilleure méthode pour calmer les filles : les gifles » p.
120 L'évolution du discours sur les violences conjugales et l'apparition de la notion d'emprise p.
123 La télévision s'engage-t-elle davantage que le cinéma? p.
125 De no zob in job à no job for zob: la romantisation des violences économiques p.
127 Les violences sexuelles p.
131 Pop culture du viol p.
131 En bande (de violeurs) organisée p.
134 Envoyer valser Les Valseuses p.
136 Le « fantasme du viol » p.
141 « Un homme violé par une femme attirante est considéré comme un homme chanceux » p.
145 Irréversible de Gaspar Noé : réalisme ou voyeurisme? p.
153 « À l'avenir, si tu entends une femme pleurer comme ça, c'est qu'elle ne s'amuse pas ! » : intemporelles Thelma et Louise p.
158 La parole des victimes mise à mal p.
160 Sambre, « un besoin de raconter ce sujet qui a longtemps été tu » p.
162 Le choc du Consentement Quels corps désire-t-on ? p.
166 Les féminicides p.
170 « La femme dans le frigo » p.
170 Liquider celles qui dérangent p.
172 « Ces filles très sexy qui se trémoussent avec du sang partout » p.
173 Qu'ils sont beaux, ces psychos! p.
175 La « tendance » du petit ami violent » p.
179 La Nuit du 12, histoire(s) d'hommes p.
181 Vengeance, nom féminin p.
186 Kill Bill, la vengeance d'une blonde p.
188 La violence a-t-elle un genre? p.
189 Le « rape and revenge » p.
193 L'homme est un plat qui se mange froid p.
197 Rééduquer les agresseurs one man at a time p.
200 « Pourquoi Karaba la sorcière est-elle méchante ? » : le viol collectif expliqué aux enfants p.
204 Je pourrais te détruire.
.
.
p.
206 La violence, c'est pas du cinéma p.
210 Ce qu'elles disent p.
213 Ne pas séparer la femme de l'actrice p.
215 « Même si ce que faisait Marlon [Brando] n'était pas réel, j'ai pleuré de vraies larmes » p.
218 Que faire des œuvres des agresseurs? p.
219 La coordination d'intimité, « donner un cadre professionnel à ce qui était jusqu'à maintenant laissé à l'improvisation » p.
221 En finir avec les « monstres sacrés » p.
225 « C'est terminé.
On se lève.
On se casse.
On gueule.
On vous emmerde.
» p.
229 « C'est la métamorphose » p.
236 Bibliographie sélective p.
238 Remerciements p.
240