Certains poètes jouissent d'une notoriété ambiguë. Trop-faussement-léger pour être un classique, Georges Fourest (1864-1945), l'auteur de la Négresse blonde et du Géranium ovipare, n'est cependant pas dénué d'admirateurs fervents, parmi lesquels se croisent poètes avant-gardistes et académiciens, lycéens tentés par l'impertinence et amateurs de la littérature du second rayon. Souvent associée à la Décadence et à la littérature fin de siècle, sa poésie échappe pourtant aux circonstances qui l'ont vu naître. Presque constamment au second degré, elle entraîne le patrimoine littéraire dans une folle sarabande. Comme tout carnaval, c'est une fête débridée, joyeuse et morbide à la fois, où l'ancien est enterré pour mieux renaître, rhabillé de neuf. (source : couv. de Georges Fourest : ou le carnaval de la littérature)