Un corbeau se rêve rouge, jaune, vert ou argent, oiseau des îles ou de paradis : mais rien à faire, il est noir, noir, noir. Il lui faudrait un sorcier, pour le transformer en perroquet ! En fait de sorcier, c'est un poète dont il va croiser la route : sous les premiers flocons de l'hiver, l'homme lui révèle la beauté de son noir, qui fait chanter les autres couleurs. « Mais oui, s'exclame le grand corbeau, dans tout ce blanc, on ne voit que moi, croâ, croâ, croâ ! » Poésie, délicatesse, « message » riment ici avec humour et dérision. Avec un travail à l'encre sur le noir et blanc, où la couleur fait une irruption remarquée dans un style sobre, à la japonaise, qui ouvre sur l'imaginaire et la réflexion