*Un récit simple, d'une profondeur humaine infinie. Ainsi nous apparaît cette longue nouvelle du grand Tolstoï. Il approche de la soixantaine lorsqu'il publie, en 1886, cette évocation de la prise conscience, par un fonctionnaire bien installé dans la société, de la vanité des ambitions qui éloignent l'homme de l'essentiel. Atteint par la maladie, Ilitch est boulervsé par le dévouement sincère et spontané d'un jeune paysan. Effrayé par la mort, il découvre peu à peu à son contact la valeur de la solidarité entre les hommes. Un texte qui, malgré sa brièveté, rejoint les monumentaux chefs-d'oeuvre de l'auteur de "Guerre et Paix" et d' "Anne Karénine". Jacques De Deker, "Le Soir" [4ème de couv.]
*"En ce dernier temps de sa solitude, couché le visage tourné vers le dossier du divan, de cette solitude parmi les multitudes de la grande ville, parmi la foule des amis et des gens de sa famille - solitude qui nulle part ne pouvait être plus absolue ni au fond de la mer ni sous la terre -, en ce dernier temps de cette abominable solitude, Ivan Ilitch ne vivait plus que par les images de son passé. L'un après l'autre, il se représentait ces tableaux du temps accompli. Cela commençait toujours par les plus récents, et remontait ensuite jusqu'à l'époque la plus lointaine, son enfance, et s'arrêtait là..." [source : Babelio]
