James Welch s'efforce de faire revivre la version indienne des combats entre colons américains et Indiens, du massacre de la Marias River (1870) à celui de Wounded Knee (1890). Au-delà des mythes et des malentendus, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits et contraint d'abandonner ses terres ancestrales pour finir relégué dans des réserves misérables.
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Au début des années 1860, l'Amérique décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec les Indiens. C'est principalement dans les Grandes Plaines que des tribus entendent résister à l'avancée des Blancs. La guerre de Sécession terminée, c'est à l'armée qu'incombe la tâche de régler le "problème indien". Ironie de l'histoire, le 25 juin 1876, le général Custer et son régiment sont anéantis par "l'ennemi" sur les rives de la Little Bighorn. Ce jour-là, Crazy Horse et Sitting Bull infligent à l'Amérique sa plus désastreuse défaite. Et pourtant, elle annonce la fin d'un monde : lors des années qui vont suivre, tous les Indiens finiront parqués sur des réserves. C'est la version indienne de l'Histoire que James Welch s'attache ici à faire revivre. Relatant par-delà les mythes et les malentendus un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits, devenu étranger sur sa propre terre.