En 1950, au lendemain de ses noces, Blanche se pend au marronnier de La Grivière, une ferme aux portes du Marais poitevin. En 2015, dans cette même ferme, trois générations de femmes cohabitent : la propriétaire du domaine la veuve Gransagne, sa locataire Hélène et Alice, 10 ans, la fille de cette dernière. Ensemble, et pour quelques heures d'orage, elles réveillent des secrets enfouis.
Le coup de coeur d'Anne-Soline (Bibliothèque d'Estaimpuis)
Méfiez-vous des vœux que vous formulez un jour… En 1950, Blanche Gransagne se suicide la nuit de ses noces en se pendant au marronnier qui trône au centre de la cour de ferme. Nul ne semble pouvoir expliquer son geste.
De nos jours, Hélène vient s’installer pour l’été dans le pigeonnier de cette même ferme, dans le village de son enfance. Elle a emmené sa fille Alice, 9 ans, parce qu’elle fuit le géniteur du bébé qu’elle porte, son amant et patron, marié. Dès l’annonce de la grossesse, Raphael (l’amant) a harcelé Hélène pour qu’elle avorte, et bien obligé d’admettre qu’il était trop tard pour ça, s’est avéré complètement parano par le fait qu’Hélène pourrait un jour réclamer la paternité, exiger des compensations financières et foutre sa vie bien rangée en l’air. Il lui mène donc un enfer, Hélène prend le large. A la ferme, la veuve Gransagne, leur logeuse de 85 ans, la sœur de Blanche, leur parait bien acariâtre et étrange. En effet, la vieille semble ne plus avoir toute sa tête, elle se promène dehors en pleine nuit et en plein orage, l’air égaré et absent. C’est que la veuve est hantée par ses regrets. Elle qui a un jour souhaité au-dessus de l’étang de la forêt de Sorgues, que le destin de sa sœur soit changé. Si elle avait su… De lourds secrets pèsent encore sur les frêles épaules de la vieille femme à l’aube de sa vie…mais peut-être qu’Alice, qui elle aussi a formulé un vœu au-dessus de l’étang, permettra, par un coup du sort, de lever le voile sur le passé et de réparer les cœurs.
« Les anémones sauvages » est un roman poétique, dans lequel on se laisse prendre avec grand plaisir, et où on espère tout du long que la magie l’emporte sur la dureté du monde.