Le genre littéraire « nature writing » qui signifie littéralement « écrire sur la nature » ou « écrire la nature » donne aux grands espaces le rôle central du livre. Privé de ses semblables et confronté à la beauté et aux dangers du monde sauvages, l’homme au cœur de la nature ne peut que se montrer humble pour survivre.
Ce genre mêle l’observation de la nature avec des questionnements d’autobiographiques, philosophiques, sociétaux et politiques. Exemple : « Walden ou la vie dans les bois » de Henry David Thoreau, publié en 1854, le fondateur emblématique du nature writing. Ce livre raconte le séjour qu’il passa pendant 2 ans, 2 mois et 2 jours dans une cabane au bord de l’étang de Walden, dans le Massachusetts.
Selon le spécialiste Lawrence Buell, 4 éléments font d’un livre du nature writing :
La nature est traitée comme un personnage à part entière et pas seulement comme le cadre de l’intrigue.
La nature est envisagée comme un processus complexe et non fixe.
Les préoccupations environnementales occupent une place toute aussi importante que les préoccupations humaines.
Le texte plaide en faveur de la responsabilité environnementale.
Cependant, le nature writing peut être mêlé à d’autres genres littéraires, comme la littérature des grands espaces, le récit de voyage, le roman historique, l’essai d’écologie ou même le thriller.
Alors que pour les Américains, le nature writing ne comprend que des œuvres de non-fiction, les autres pays et notamment la France, rattachent à ce genre aussi bien des œuvres fictives que non-fictives.