*J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée. [4ème de couv.] *Alpes, années 1990. La narratrice, Neige, est violée régulièrement par son beau-père. En 2000, elle porte plainte et l'homme est condamné à neuf ans de prison. Ce récit fictionnel relate ce que l'auteure a subi, explore les moyens de dire le traumatisme ainsi que le pouvoir et l'impuissance de la littérature pour raconter l'inceste et le viol. [source : Electre] J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.
Commentaire d'Anne-Sophie (bibliothécaire) :
"Une lecture choc qui vous prend à la gorge. Ce livre n'est pas un roman. Neige Sinno nous relate les années d'abus de ses 7 à 14 ans de la part de son beau-père. Il y a eu procès, il a avoué et il a été condamné. Ce livre n'est pas facile à lire. Ce n'est pas un livre-médicament, l'autrice s'en défend plusieurs fois. La littérature ne sauve pas. Une victime reste une victime malgré les années et le chemin parcouru.
Elle raconte son enfance, ses souvenirs. Ses réflexions sur les victimes d'abus comme elle. Son avis sur la prison et comment sont traités les pédophiles dans celle-ci.
Elle enrichit son récit de documents, de comparaison avec d'autres œuvres littéraires, avec des films,...
C'est un puissant livre sur les victimes d'abus. Une lecture déconcertante avec un langage cru et direct. Un livre juste qui raconte l'indicible."
