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Rose & Massimo

Massimo est un jeune poète oisif. Un matin, son ami Aldo le réveille à la hâte. Il faut qu'il le remplace pour son cours d'italien auprès d'une princesse. Une princesse ? Que va-t-il lui dire ? Que doit-il lui apprendre ? L'italien ? Il ne le parle pas. L'amour ? Il n'en sait rien. Parler de lui ? Impossible. Rose & Massimo, ce sont un peu les enfants de Roméo et Juliette. Des enfants terribles qui, s'étant introduits dans la chambre de leurs parents en secret, auraient dévalisé tout ce qui leur plaisait. Dignes représentants de leur jeunesse et de leur temps. Un hommage émouvant et moderne aux jeux de l'amour et du hasard par cet Edmond Rostand 2.0.« C'est du théâtre qui se lit, qu'on se surprend à relire, parfois, car la phrase est jolie, car il est bon de redécouvrir cette langue romantique, et lorsqu'elle est maniée avec autant de dextérité, on se dit qu'un auteur est né. » Alexis Michalik [source éditeur]


Commentaire de Laura (bibliothécaire) : 

Une pièce de théâtre écrite par Félix Radu ?! Il n’en fallait pas plus pour titiller ma curiosité. Ce prodige belge de 28 ans nous séduisait déjà avec ses chroniques radios sur la RTBF et je dois dire que sa pièce Rose et Massimo ne m’a pas déçue. Ce drame romantique à la Roméo et Juliette se lit facilement avec de belles tournures de phrases, dignes des poètes romantiques du XIXe siècle (Hugo, Musset,…). C’est une pièce dans laquelle l’espace-temps n’est pas défini, une pièce intemporelle donc et cela se comprend puisqu’elle parle d’amour. Si vous aimez les belles paroles, profondes, presque précieuses alors cette pièce est faite pour vous. Un jeune homme, Massimo, tombe follement amoureux d’une princesse. Il va vivre cet amour comme une ivresse et cela va se ressentir dans l’écriture en vers libres de l’auteur. Une écriture virevoltante, un peu comme un tango, qui va vous transporter tout au long de cette pièce et vous serez surpris d’être déjà arrivés à la fin… Dramatique, n’est-ce pas ?

 

« Aldo : Ah, mon ami ! Je déteste quand tu fais ça !

Massimo : Quoi ?

Aldo : Quand tu as raison d’avoir tort ! Cela me donne envie de te frapper !

Massimo : Frappe-moi, Aldo ! Mais laisse-moi y aller !

Aldo : Sais-tu au moins son nom ?

Massimo : Bien sûr ! C’est…

Aldo : Tu l’ignores, n’est-ce pas ?

Massimo : Sans me l’avoir jamais dit, mon cœur le sait par cœur. Tantôt c’est Soleil, tantôt Parfum de fleurs, tantôt Sable chaud, Rêve, Oiseau, Brise, Vague, Sourire, Éclat… Sans savoir le mot, je connais cent fois la chose. » p.49-50