Fraîchement trentenaire, Nina Dean mène une carrière d'autrice culinaire florissante à Londres. Mieux encore : elle vient de pendre la crémaillère de son nouvel appartement avec ses proches et ses amis de longue date. Lorsqu'elle rencontre Max, sex symbol aux faux airs de viking qui lui annonce dès le premier rendez-vous qu'il finira par l'épouser, tout paraît enfin lui sourire. Il faut bien dire que cette idylle arrive à point nommé. Loin de la promenade libératrice et sans accroc qu'on lui avait promise, les derniers mois n'ont cessé de lui rappeler que le temps passe et que les perspectives s'amenuisent : amitiés moribondes, ex-petit ami sur la voie du mariage, migration générale vers la banlieue... Quant à ses parents, l'une se débat dans une crise de la soixantaine brutale et l'autre s'enfonce petit à petit dans la démence. Rempli d'intuitions pénétrantes sur les relations amoureuses à l'épreuve des réseaux sociaux, les attaches familiales, le poids du souvenir et les moeurs contemporaines, ce premier roman de Dolly Alderton oscille élégamment entre éclats de rire et grandes bouffées de tendresse.
Le coup de coeur de David (Bibliothèque d'Estaimpuis)
Ghosts, de Dolly Aderton ou l’amour moderne filé à l’anglaise...
Ghosts, c’est l’histoire de Nina Dean, de ses amis, de sa famille et, bien sûr, de ses amours. Dans un grand Londres actuel, le roman s’ouvre sur l’anniversaire des 30 ans de l’héroïne (dans un pub), qui semble avoir une vie sociale épanouissante, mais vous vous rendrez compte plutôt vite qu'il s'agit d'une façade. La jeune femme se sent seule, terriblement seule et déphasée par rapport à la vie bien rangée de ses amies. Nina va toutefois rencontrer Max assez rapidement, lequel lui annonce dès le premier rendez-vous qu’il l’épousera un jour...
Vous pourriez croire à une romance à l’eau-de-rose, mais ce serait oublier le titre, la démence du père et la société malade que décrit Dolly Alderton. Sans venir ternir le plaisir de lecture et la découverte des aventures loufoques de Nina, l’autrice ponctue en effet son roman de réflexions très justes sur l’amour, l’amitié, la famille et même la vieillesse ou le temps qui passe. Le tout arrosé par une bonne dose d’alcools de tout type : elle nous ferait presque croire que tous les Anglais sont alcooliques ou doués en cuisine !